mercredi , 4 décembre 2024
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Un homme aux grandes qualités

Louange à Allah le Très Haut, qui comble, à qui il veut parmi ses serviteurs, certaines faveurs. Et certes son décret est inéluctable. Nous attestons qu’il n’y a point de divinité digne d’être adoré en toute vérité sauf Allah l’unique et sans associé ; et nous attestons que Muhammad est son serviteur et son messager ; son élu de parmi sa création. O Allah ; tu as certes élevé son renom dans ce monde. Accorde lui donc, tout ce que tu lui a promis dans l’au-delà ; et certes tu le feras, ainsi qu’à sa pure famille ; ses nobles compagnons, et tous leurs suiveurs dans le bel agir jusqu’au jour de la résurrection.

Serviteurs d’Allah ; je vous recommande sans omettre ma propre personne la crainte d’Allah. C’est sans nulle doute la meilleur des provisions pour le voyage ; o combien pénible.

Suite à quoi chers croyants ; l’imam Muslim a recueilli dans son authentique, et ce parmi les récits de Ousséiri Bin Jabir qui a dit : Oumar Ibn Al Khattab avait toujours l’habitude d’interroger toute délégation venue du Yémen disant : y a-t-il parmi vous Ouwaissou ben A’mir ? Cependant, il ne trouvait jamais de réponse à cette question ; et il en était ainsi car le concerné n’était pas populaire parmi les siens, ne jouissait pas d’un rang social élevé, ne possédait ni fortune ; ni notoriété. Oumar Ibn Al Khattab a cherché cet homme du vivant du messager d’Allah ; lors du règne d’Abibakr et même jusqu’à la moitié de son règne ; sans se décourager, ni même se lasser ; mais en vain.

Lors du grand pèlerinage de l’an vingt-trois (23) de l’hégire ; alors qu’Oumar Ibn Al Khattab était parmi les pèlerins, et que son règne était presqu’à son terme ; car peu de temps seulement après, il allait trouver la mort martyr ; il n’arrêtait pas de demander au sujet d’Ouwaiss ; désirant par là-même faire sa rencontre. Lorsqu’il ne trouva pas des gens de ressources pour pouvoir avoir de ses nouvelles ; il gravita la montagne Abà Koubaisse, rempli de pèlerins. Et s’écria de vive voix disant : o gens du Yémen ; y a-t-il parmi vous Ouwaiss ? C’est ainsi qu’un vieillard se leva ; prit la parole et dit : O prince des croyants ; tu as été excessif sur le questionnement au sujet de cet Ouwaiss. Il n y a pas parmi nous, un nommé Ouwaiss, excepté le fils d’un de mes frères. Sauf que tu demandes au sujet d’un homme de situation très négligeable. Les gens de ta classe n’interrogent pas au sujet de cette qualité d’homme. Il est méprisable parmi nous, méconnu, misérable, loin même d’être mentionner. Oumar lui dit : O vieillard ; ou se trouve donc ce prétendu fils de ton frère ? Est-il avec nous ici en terre sainte ? Le vieillard répondit disant : Qui si o prince des croyants. Sauf qu’il est dans les coins d’Arafat pour paitre des chameaux nous appartenant. A L’instant, Oumar, emprunta son âne et quitta la Mecque pour Arafat. Il pénétra les arbustes pour le retrouver. Et soudainement, il vit un homme vêtu de deux haillons en laine de couleur blanche, accomplissant la prière, regardant le lieu de prosternation, les bras croisé au niveau de la poitrine, et les chameaux autour de lui mâchant de l’herbe. Lorsqu’ Ouwaiss senti la présence d’un corps étranger, il allégea sa prière en respectant tout de même ses piliers, et effectua le salut de la fin. Il s’avança vers le venu et lui adressa le salut de la paix ; et ce dernier répondit de la meilleur manière. Oumar lui dit : qui es-tu ? Il dit qu’il n’était qu’un berger au service des gens. Ce que j’aimerai connaitre en effet est ton nom. Qui es-tu donc et puisse Allah te faire miséricorde ?. Je suis le serviteur d’Allah ; fils de sa servante. Il est bien connu, que tout ce qui sont dans les cieux et sur la terre sont serviteurs d’Allah, lui dit Oumar ; j’aimerai le nom par le quel tes parents t’ont nommé. Il rétorqua s’adressant à Oumar lui disant : O un tel ; que veux-tu de moi ? Je suis Ouwaiss ben Abdoullah. Oumar exalta la grandeur d’Allah et lui dit : dévoile moi le côté gauche de ton corps. Ce dernier rétorqua lui disant : que signifie cette requête ? Certes le messager d’Allah m’a mentionné ; dit Oumar les attributs que j’ai vu en toi ; toutefois, il nous a aussi précisé qu’il y a à ton côté gauche une tache éclatante à la taille d’un dinar ou d’un dirham ; voilà pourquoi j’aimerai en avoir le cœur net. Cela fut fait, et lorsqu’il vit cette tâche, Oumar lui dit : O Ouwaiss ; le messager d’Allah nous a demandé de t’adresser la salutation légiféré, et nous a recommandé de solliciter que tu implores pour nous d’Allah, l’absolution des péchés. Ainsi donc, implore d’Allah pour moi l’absolution des péchés. Le messager d’Allah, nous a signifié que tu es le maitre de ceux qui ont suivi les compagnons ; et qu’au jour de la résurrection, par la permission d’Allah ; tu intercèdera pour bon nombre des tribus de Rabii’à et des Moudar. En écoutant ses propos ; Ouwaiss versa abondamment de larme et dit ensuite ; il se peut qu’il s’agisse d’un autre que moi. Que non, il s’agit très certainement de toi ; invoque donc Allah pour moi et qu’Allah te fasse miséricorde. C’est donc ainsi qu’Ouwaiss lui dit : implorez d’Allah l’absolution des fautes n’est pas spécifié pour moi, ni pour nul autre parmi les enfants d’Adam ; mais soit dit ; qui est tu ? Il dit : je t’ai mentionné quelque chose en mon sujet ; en effet je n’aime pas que l’on sache dans les détails qui suis-je ; mais tout de même ; je suis Oumar Ibn Al Khattab. C’est donc ainsi qu’Ouwaiss bondit sur Oumar et l’embrassa très réjouit ; lui adressa la salutation et lui souhaita la bienvenu. Ouwaiss lui dit : est-ce quelqu’un de ma trempe qui puisse implorer pour toi, auprès d’Allah l’absolution des péchés ? Il lui dit : Que si ; et ainsi donc Ouwaiss implora pour lui l’absolution des fautes. Oumar lui dit : ne bouge pas d’ici jusqu’à ce que j’entre à la Mecque, afin que je t’apporte des provisions et des vêtements de ma garde-robe, car je te vois dans un état lamentable. Ouwaiss lui dit : pas de rendez-vous entre nous, O prince des croyants. Qu’aurai-je affaire avec des provisions et des vêtements ? Ne vois-tu pas sur moi ces deux morceaux d’étoffes de laine ? Depuis quand m’as-tu vu m’en débarrasser ? n’as-tu pas vu mes vieux souliers, m’as-tu vu m’en débarrasser ? je possède avec moi quatre pièces de dirham que j’ai gagné au bout de mon travail, m’as-tu vu m’en servir ? Il y a devant moi des tournures, que seulement un poltron voudra empêcher. Prend garde et qu’Allah te fasse miséricorde.

Ô Oumar, ce bas monde n’est que tromperie, traitrise et vanité éphémère. Quiconque à la vielle ne vise que le lendemain, aura de même le cou tendu vers le jour suivant. Et celui qui agit de la sorte ; n’aura le cœur attaché qu’à compter les semaines, et par là-même ne se découragera pas en ce qui concerne les mois, et peu s’en faut qu’il vise l’année. Sauf que son terme est plus proche de lui que ses espoirs et projets. Et quiconque répugne ce bas monde, va certes parvenir à ce qu’il désire demain comme voisinage du Tout Puissant. Lorsqu’Oumar eu écouté ces propos, il piqua presqu’une crise, s’écria de vive voix et dit : malheur à moi, pourquoi ai-je vu le jour ? Pourquoi ma mère ne fut-elle pas stérile ? Et Oumar lui dit ensuite : ou veux-tu te rendre ? Il répondit disant : dans la terre de Koufa en Iraq. Le prince des croyants lui dit : aimerai-tu que je te fasse une recommandation ? Il dit : vivre en discrétion, est meilleur pour moi. Et l’année d’après ; un des grands dignitaires de Koufa arriva en terre sainte pour accomplir le pèlerinage. Le prince des croyants à sa rencontre lui demanda au sujet des nouvelles d’Ouwaiss ; il répondit disant : Je l’ai laissé dans un logement minable et non approvisionné. C’est ainsi qu’Oumar lui dit : j’ai entendu le messager d’Allah signifier que viendra vers vous Ouwaiss ben A’mir avec les gens du Yémen des tribus de Mourad et ensuite de Quaran ; il souffrait de la lèpre, et ensuite fut rétabli ; excepté un endroit de son corps à la taille d’une pièce de dirham. Il est d’une bienfaisance remarquable envers sa mère. S’il sollicite de son Seigneur, il sera sans directement, exaucé. Si tu peux profiter du fait qu’il demande absolution de tes fautes auprès d’Allah, agit de la sorte. Au retour donc de son pèlerinage, l’homme trouva Ouwaiss et sollicita de lui qu’il implore au Très Haut pour sa faveur, le pardon de ses péchés. Ouwaiss lui dit : tu viens à peine d’un voyage pieux ; implore plutôt pour moi auprès d’Allah le pardon des fautes. L’homme ayant beaucoup insisté, Ouwaiss lui demanda s’il avait rencontré Oumar ? Il dit oui ; et ce fut ainsi qu’Ouwaiss réalisa le désir de l’homme. Dès lors, bon nombre de gens s’étaient orienté vers lui pour bénéficier de ses services ; mais il préféra vivre en toute discrétion, en s’éloignant des gens.

Serviteurs d’Allah, le Très Haut a très souvent mentionné ensemble ; son adoration et la bonté et la bienfaisance envers les parents ; et ce comme dans sa parole :

« Et ton Seigneur a décrété : N’adorez que Lui, et marqué la bonté envers le père et la mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi ; alors ne leur dis point : (Fi !) et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité et dis : (O mon Seigneur, fais-leur miséricorde comme ils m’ont élevé alors que j’étais tout petit. »

Lorsqu’un homme vint interroger le messager d’Allah, au sujet de celui à qui il doit le plus de compagnie, il lui dit trois fois de suite, ta mère et après il mentionna le père ; ou approximativement des paroles semblables. Ouwaissoulqarni a compris cette orientation d’Allah et de son messager ; s’en est exécuté, et a atteint ce degré de grand mérite. Quels sont donc nos rapports envers nos mères ? Le prophète a encouragé à l’un de ceux à qui le paradis fut promis, qui est donc Oumar benelkhatab, de solliciter de lui, si jamais il le rencontrai ; l’absolution de ses fautes. Il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’Oumar benoulkhattab est meilleur qu’Ouwaissilqarni. Mais tout de même, il sollicita de celui-ci, qu’il implore pour lui le pardon de ses fautes. Puisse Allah le Très Vénéré agrée de ces deux. Et combien c’est très merveilleux ; la bonté envers les parents ! Par elle, Allah te guide dans le droit chemin, exauce tes invocations, te réforme ainsi que ta progéniture, t’oriente dans tes paroles et actes, t’agrée, te secours et fait que tu sois agrée des gens.

O Allah notre Seigneur, tu t’es adressé à nous disant :

« Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne cherchent ni à s’élever sur la terre ni à y semer la corruption. Cependant l’heureuse fin appartient aux pieuses personnes qui craignent Allah. »

Inspire-nous donc la bonté envers nos parent et le restant des créatures ; et louange à Allah le Seigneur des mondes.

Sermon lu au complexe islamique de Tsinga à Yaoundé le 04/ 05 /2013, correspondant au 23/ 06 /1434 H. par l’iman Muhammad ben Abdoul Fatah Alhazimi et traduit par le frère Abdoullah Atangana + 237 96 65 74 40 // +237 76 00 05 03.