Les engagements et le fait de rendre le dépôt confié aux ayants droit

Louange à Allah, qui de par sa science cerne toute chose ; l’omnipotent dont nous attestons qu’il n’y a point de divinité digne d’être adoré en toute vérité sauf Lui, l’unique et sans associé ; et nous attestons que Muhammad est sons serviteur et son messager. O Allah ; accorde lui tout ce que tu lui a promis, et certes tu le feras, ainsi qu’à sa pure famille, ses nobles compagnons et tous leurs suiveurs dans le bel agir jusqu’au jour de ta rencontre.

Serviteurs d’Allah, réalisez la piété et repentez-vous à Allah.

Suite à quoi, chers fidèles ; Allah le Très Exalté s’adresse à nous dans le noble qur’an disant :

« Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu’Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. »

De ce point de vue, lorsqu’un individu établie un contrat, il devra en rester fidèle et ce de manière strictement obligatoire. Fait partie de la foi correcte, le fait de toujours joindre la parole à l’acte, à l’exemple de l’eau du fleuve et sa rive, qui en principe est censé servir de limite ; ou alors tout comme un serment ; dépourvu de péché et de transgression.

Comme donc c’est le cas de tout attribut vivant ; les engagements qui sont rattachés au serviteur soumis sont tous important, mais n’ont naturellement pas la même valeur. Le plus important de tous ; est l’engagement entre lui et Allah. Et certes Allah l’a créé de sa toute puissance, l’a gratifié de ses bienfaits, et faveurs. Il est donc très important que l’homme reconnaisse cette réalité, et ne pas se laisser tromper par l’ignorance et la répulsion. Et au Très Haut de dire :

« Ne vous ai-je pas engagés, enfants d’Adam, à ne pas adorer le diable ? Car il vraiment pour vous un ennemi déclaré, et adorez moi tout seul dit Allah, voilà un chemin bien droit ».

Le respect de cet engagement constitue la cause de la félicité et de bonheur dans la vie d’ici-bas et celle de l’au-delà.

Le respect valable de l’engagement consiste aussi à se souvenir de son passé, pour pouvoir en tirer profit dans son présent et son futur. Si sa vie a transité de la misère à la richesse, de la maladie à l’état parfait de santé ; il ne lui incombe pas de faire preuve d’ingratitude en oubliant la faveur d’Allah à son égard ; et avoir des prétentions tel qu’il n’a jamais été besogneux et malade. Que de despotes outrancier Allah a avili ; et que d’hommes nanti et ingrat Allah a appauvri ; et certes l’histoire en témoigne.

Chers fidèles ; la religion de l’islam recommande le fait d’honorer les engagements pris. Et selon le récit recueilli par Al-bukhari : « les soumis au Seigneur Très Vénéré ne doivent pas sortir des conditions établi ». Mais cependant, il s’agit des conditions qui reposent sur la législation d’Allah. Bon nombre de verset qur’anique incitent au respect des engagements et menacent très sévèrement ceux qui en trahissent les leurs. À cet effet le Très Haut dit :

 « Remplissez les engagements car vous en serez interrogés ». Et sa parole : « Soyez fidèles au pacte d’Allah après l’avoir contracté et ne violez pas vos serments après les avoir solennellement prêtés et après avoir pris Allah comme garant de votre bonne foi. Vraiment Allah sait ce que vous faites ».

À la suite donc de ces propos ; Allah élucide que le fait de trahir le pacte dissipe la confiance, laisse place au désordre et fait transiter de la force à la faiblesse ; d’où sa parole à la suite :

« Et ne faites pas comme celle qui défaisait brin par brin sa quenouille après l’avoir solidement filée en prenant vos serments comme moyen pour vous tromper les uns les autres ».

Fait partie intégrante des questions sur lesquelles l’islam a tablé au sujet des engagements ; les dettes. Le fait de s’en acquitter constitue l’une des restitutions des droits, les plus importantes auprès d’Allah.

Serviteurs d’Allah, la dette constitue une question d’angoisse dans la nuit et un avilissement en journée. Voilà pourquoi le texte révélé a agrandi la question. Notre très cher prophète, en cherchait très souvent protection auprès d’Allah disant : « O Allah mon Dieu, je cherche refuge auprès de toi contre la transgression et la dette ». Et le messager d’Allah a rangé la dette parmi les péchés qu’Allah ne va pas absoudre même si, l’individu aura accompli les actes de grande ampleur. Abou Katada dit qu’un homme vint au messager d’Allah et lui dit :

« Vois-tu O messager, si j’endure au combat dans le sentier d’Allah espérant la récompense ; engagé et je trouve la mort, Allah va-t-il absoudre mes péchés, il répondit disant : oui. »

Toutefois quand l’homme fit demi-tour, le messager d’Allah le rappela et lui signifia de dire à nouveau ses propos et c’est ce qui fut fait. Le messager d’Allah lui dit : oui, excepté les dettes, c’est ce que vient de me préciser l’ange Gabriel ». Récit recueilli par Muslim et selon une autre version ; « Allah pardonne tous les péchés du martyr, excepté ses dettes ». Au début de la mission du messager d’Allah ; s’il lui était présenté un corps, il demandait toujours à savoir si ce dernier était endetté. Si s’en était le cas, il n’accomplissait pas sur lui la prière funéraire, et le rendait aux compagnons disant : « accomplissez la prière sur votre frère. » Faite donc preuve de piété serviteurs d’Allah ; prenez garde des dettes, et quiconque endure sera en doté d’avantage de la part d’Allah, et celui qui se prive de demander sera enrichi par Allah. Il est regrettable de constater que certaines personnes se jettent dans dettes faramineuses sans aucune nécessité, si ce n’est que par arrogance et vouloir se mettre à pied d’égalité des gens nanti en ce qui concerne, les montures, le confort. Le pauvre se trouvant ainsi coupable de gaspillage, de stupidité, de présomption, de suiveur des penchants de l’âme et des rêves des ignorants. Et tout cela constitue certes la désobéissance au Seigneur des univers. Bien plus, d’aucuns font des emprunts basé sur l’intérêt usuraire. Résultat de cause ; les demeures sont dépourvu de miséricorde, et les biens se dissipent car tout cela n’est basé que sur l’illicite.

Serviteurs d’Allah, notre discours précédent ne veut nullement dire que les dettes sont strictement interdites. Que non ; surtout lorsque cela s’avère nécessaire, à condition de s’en servir dans le licite et surtout murir l’intention de rembourser la dette à l’échéance ; et ce conformément aux propos du messager d’Allah :

« Quiconque prend les biens des gens dans le but de s’en acquitter ; Allah le fait pour lui et quiconque prend les biens des gens dans le but les corrompre Allah le ruine ».

Purifie ton intention serviteur d’Allah ; enfin qu’Allah t’apporte son soutien. Rend les dépôts confiés à leur ayant droit tel qu’Allah te l’a recommandé. On a rapporté du messager d’Allah qui a dit : « Les meilleurs des hommes sont ceux qui sont prompt dans les échéances ». Acquittez-vous donc de vos échéances avant qu’il ne se fasse tard. Et si L’on évite au maximum de s’endetter, cela sera bien meilleur. Et quiconque place en Allah sa confiance, Allah lui suffit. Il a été rapporté qu’Ali bin Abi Talib a dit à un homme qui était incapable de s’ acquitter de ses dettes : « Ne vais-je pas t’enseigner des mots que nous a enseigné le messager d’Allah, même si tes dettes sont semblable à une montagne afin qu’Allah s’en acquitte pour toi ? dit :

« O Allah mon Dieu, fait moi me suffire de ce que tu m’octroie de licite par rapport à l’illicite ; et que je me passe des autres pour tes faveurs ».

Serviteurs du Très Haut, fait partir des recommandations de cette noble religion, et les nobles caractères des pieux ; le fait faire preuve d’indulgence, et d’endurance envers les pauvres endettés ; et ce comme dans la parole du Très Haut :

« Au débiteur qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu’à ce qu’il soit dans l’aisance. » et selon le récit : « Quiconque accorde un sursis à son débiteur ou laisse tomber la dette, Allah le préservera de la terreur du jour de la résurrection » et selon la version : « Il sera sous l’ombre d’Allah le jour où il n’y aura pas d’ombre sauf l’ombre d’Allah ».

Fidèles croyants, l’homme dans sa nature aime les richesses. Allah le Très Haut dit : « Et vous aimez les richesses d’un amour sans bornes ». Et sa parole : « L’homme est, certes, ingrat envers son Seigneur, et pourtant il est certes témoin de cela ; et pour l’amour des richesses, il est certes ardent ». En effet, les richesses ont des avantages et des inconvénients. Ainsi donc la sentence repose sur ce qui l’emporte des deux. De ce point de vue, si les avantages l’emportent sur les inconvénients, ces richesses constituent un bien pour leur possesseur dans les deux mondes, et dans le cas contraire ; ce sera la cause d’avilissement dans les deux demeures. Et c’est peut-être à cause de cela que le Très Haut dit :

« Et sachez que vous avez en vos richesses et vos épouses une tentation et que c’est auprès d’Allah qu’est l’énorme récompense ».

Tout de même ; on note parmi les avantages des biens matériels, le fait que celui qui en possède peut se passer des autres au sujet des dépenses qui concerne sa propre personne et ceux dont il a la charge. À l’homme donc de gagner dans le licite ; de sorte que ses dépenses soient béni et ses aumônes agrées, et sans oublier le fait que s’il laisse en héritage, ce sera sans nulle doute pour lui la cause de la félicité. On trouve toutefois, des gens qui ne s’intéressent pas du caractère licite ou illicite de leur source de revenu. Résultat, ils causent leur ruine à travers l’absence de bénédiction, et du fait que leurs aumônes ne sont pas agrée, et l’héritage qu’ils laissent, sera la cause de l’augmentation, de leur châtiment dans le feu.

Serviteur d’Allah, tu seras certes interrogé au sujet de tes richesses, fussent-elles modeste ou importante, un jour ou seule la vérité servira de profit. Tu seras ainsi interrogé sur l’origine et la dépense. Quelle donc sera ta réponse ? Et quelle sera donc ton issu après cette réponse ?

Prière et salutation d’Allah sur le noble des messagers et louange à Allah, Le Parfaitement Connaisseur de ce que vous faite.

Sermon lu au complexe islamique de Tsinga à Yaoundé le vendredi 19/04/2013 et correspondant 09 Jumada Al-Akhirah 1434 H. par l’imam : Bouba Goi Goi et traduit par le frère Abdoullah Atangana +237 96 65 74 40 – 237 76 00 05 03