mercredi , 4 décembre 2024
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La bienfaisance envers les épouses

Louange à Allah le Seigneur des univers, qui a décrété la dualité à toute espèce de ce qu’il a créé. Nous le louons et lui sommes reconnaissant pour tous ses bienfaits et faveurs ; O combien remarquables. Nous attestons qu’il n’y a point de divinité digne d’être adoré en toute vérité sauf Allah l’unique et sans associé et nous attestons que Muhammad est son serviteur et son messager ; son élu de parmi sa création. O Allah prie sur lui et adresse lui tes salutations ; ainsi qu’à sa pure famille, ses nobles compagnons et tous leurs suiveurs dans le bel agir jusqu’au jour de la rétribution.

Serviteurs du Très Exalté, je vous recommande sans omettre ma propre personne, la crainte d’Allah. Craignez le donc afin de réussir ici-bas, et lors de la rencontre d’un jour horrible.

Suite à quoi, chers biens aimés ; notre très cher prophète était un homme aux caractères les plus nobles et les plus agréables. Il savait si bien joindre l’acte à la parole, et a su donner le sens réel de l’islam, comme méthode humaniste d’échange dans les relations sociales. Il fut un excellent model sur la question comme l’a signifié le Très Pur du dessus des sept cieux ; disant : « En effet, vous avez dans le messager d’Allah un excellent modèle à suivre, pour quiconque espère en Allah et au jour dernier ». Et il nous a été ordonné de lui vouer obéissance : « Prenez ce que le messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. »

Serviteur d’Allah, la méditation de ce jour ; si le Très Majestueux l’a prescrit pour nous ; portera sur un des nobles caractères du messager d’Allah ; afin de vivre et de voir quelques leçons édifiantes, dans ses rapports sociaux avec autrui, et plus précisément pour la circonstance ; avec ses épouses. Il a été rapporté que la mère des croyants Aïcha a dit :

« Jamais le messager n’a frappé sur un garçon de ménage, sur une femme, ou sur quoi que ce soit ; sauf dans le cadre de la lutte dans le sentier d’Allah. Et lorsqu’il avait à choisir entre deux choses, il se penchait vers la plus facile ; à moins que cela ne soit un péché. Et si c’était le cas, il s’en éloignait plus que quiconque. Il ne se vengeait jamais pour sa propre personne, mais pour la cause d’Allah. »

Serviteurs du Seigneur de la terre et des cieux ; le Très Exalté a fait de l’épouse le lieu de tranquillité et de miséricorde pour l’époux. Au Très Haut de dire : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles ; et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » Ordre nous a été donné de vivre avec elles de manière convenable, quand bien même nous apercevons en elles quelque chose de désagréable ; il se peut qu’il y ait en cela un bien dont nous n’estimons nullement. Et ce ; à la lumière de la parole d’Allah : « Et cohabitez avec elles convenablement. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose dont Allah fera la source d’un grand bonheur ». Le messager d’Allah fut un exemple d’application pratique de ces injonctions divine sur la question, si bien que lui-même a régi l’excellence ; dans la bonté envers les épouses. Et selon le récit, « le meilleur d’entre vous est le meilleur envers son épouse et je suis le meilleur d’entre vous ». Un groupe de femmes vint se plaindre auprès du messager d’Allah au sujet des sévices subit par leurs époux. Il se prononça publiquement et dit :

« Un nombre important de femmes sont venue se plaindre au sujet des désagréments que leurs font subir leurs époux ; ceux-là ne sauront être les meilleurs d’entre vous ».

Le messager d’Allah fut un homme de tous les fronts ; et les nombreuses taches pour l’unification des cœurs et des discours, et combien immense comme tache : ne l’empêchaient pas à être tout de même un mari merveilleux. Aicha a signifié que lors d’un voyage, elle a vaincu le messager d’Allah à la course à pied ; plus tard lorsqu’elle prit du poids, le messager la devança et signifia qu’il s’est ainsi vengé. Quelle simplicité, et modestie ; faire la course avec son épouse, juste pour mettre la réjouissance dans son âme et renforcé les liens d’attachement entre eux. Au lieu de mettre l’amertume et l’animosité. Il est strictement obligatoire de dépasser l’approche dictatoriale dans les relations qui ne sont limitée que dans les ordres et les interdits, la dureté du cœur ; plutôt il faut insérer les blagues et les divertissements pour rendre gaie son âme et son cœur ; et il en est ainsi car l’âme s’en lasse ; s’épuise et a besoin de se recréer. Et le meilleur qui puisse recréer l’âme consiste à la traiter avec beaucoup d’égard, de retenue et de respect. Aicha a rapporté qu’un jour ; le prophète était assis et il a entendu un chahut d’hommes et d’enfants. Il s’agissait des abyssins qui se prêtaient à des exercices physiques. Il dit : (O Aicha allons regarder). J’ai posé ma tête sur ses épaules dit Aicha. Il me demanda si ce n’était pas assez ? je répondis disant non ; question de voir qu’elle était sa place auprès de lui. Je l’ai vu quelque peu embêté à cause de la longue station debout dit-elle. Et si elle buvait de l’eau, le messager d’Allah, posait ses lèvres ou elle a posé les siennes, et si elle coupait un morceau de viande, le messager d’Allah coupait le reste sur le même endroit. Lorsqu’il médite ces états de chose ; le croyant reste perplexe face à cette grandeur d’âme, et de cette approche très stratégique pour introduire la réjouissance, dans la vie des épouses. En effet, la femme a besoin de tendresse, d’affection, d’attention, de compassion. Elle doit avoir la sensation, que son compagnon est un époux généreux, qui la protège, veille sur elle, donne un regard collaborateur sur ses affaires, trouve des solutions à ses problèmes à la limite de la législation, s’embellit pour elle. L’islam a reconnu à la femme ces droits. Il n’est pas permis à l’homme de s’occuper à ses affaires, ses responsabilités, ses compagnons au détriment de sa compagne et ce même s’il s’agit des adorations et selon le récit : « Et ton épouse a sur toi un droit ». Et même à l’école sous l’arbre, on enseigne de savoir donner à chaque ayant droit ; son droit. Voilà pourquoi Aïcha, alors qu’elle était toute petite et épouse, le messager d’Allah ne l’empêchait pas de s’amuser avec les jeunes filles de sa moyenne d’âge, bien au contraire il lui offrait des moyens de bien s’épanouir. Aïcha a dit qu’un jour le messager d’Allah lui dit : « Voici l’ange Gabriel qui t’adresse le salut de la paix ». Elle répondit disant : Sur lui aussi la paix, la miséricorde, et la bénédiction. Certes tu vois o messager d’Allah ce que je ne vois pas. On compte dans la bienfaisance envers les épouses, le fait d’honorer leurs amies après leur mort, comme le faisait le messager d’Allah avec une femme âgé, qui était l’amie Khadîdja et dit : « Ne sais-tu pas que l’honneur vis-à-vis des biens aimés fait partie intégrante de la foi ». Les épouses du messager d’Allah le boudaient de temps à autre. Malgré cela, il faisait preuve de bienfaisance et d’endurance envers elle. Lorsqu’il accomplissait la prière de l’après-midi, il faisait la tournée de ses épouses pour s’enquérir de leurs nouvelles ; Et à la tombée de la nuit, il se dirigeait chez celle avec qui il devait passer la nuit. Il apparait que le prophète ne lésait aucune de ses femmes, sauf qu’Aicha du fait qu’elle était toute petite, il lui marquait un peu plus d’attention, car son état l’imposait. Il faut noter que les besoins de la femme ne sont pas que d’ordres matériels, mais les comportements, les relations humaines sont plus prioritaires. Voilà pourquoi le prophète ne ménageait aucun effort pour la question. Il ne faisait pas preuve de négligence, malgré le fait qu’il était submergé de contrainte tant sur le plan de l’organisation de la cité, la propagation de l’islam, et la mise sur pied d’un état islamique.

Peut-on trouver cet humanisme impressionnant que propose l’islam, dans tout autre système, ou une charte. L’islam a légiféré des lois ; ayant pour but de protéger l’honneur la femme, et a imposé à l’homme de lui donner pleinement ses droits, et de prendre la charge d’établir une barrière à tout ce qui peut lui apporter quelques gènes que ce soit dans sa vie conjugale et même de manière générale. L’érudit Ibnou Kathir a dit au sujet de la parole d’Allah : « Et vivez avec elles de manière convenable ». Adressez leur des paroles agréables, posez à leurs égards des actes de bienfaisances et s’embellir pour elles à la mesure de la capacité tout comme vous désirez qu’elles le soient pour vous, et le Très Haut dit : « Et elles ont des droits équivalents à ceux de leurs maris sur elles, conformément à la bienséance. »

Serviteurs d’Allah, la bonté envers les femmes et l’endurance vis-à-vis d’elles suffisent pour embellir la maison de miséricorde, l’époux doit lui offrir de l’amour, et éloignez d’elles la tromperie, l’animosité qui laisse planer sur beaucoup de toits, l’ombre du divorce. En effet la multitude des divorces est dû à des malentendus, et le fait de ne pas cerner la nature de la femme. Il est versé dans ses occupations ; il sort, voyage, entre, ordonne, interdit sollicite, désire, et tout cela ne pensant qu’à lui. Sans pour autant donner un climat de vie sécurisé à l’épouse. Il se met en colère pour la moindre petite chose, et en fait une affaire d’état, même s’il s’agit d’un repas ou d’une boisson servit avec un léger retard, ou alors quand il estime que le repas n’a pas été bien fait. Le messager d’Allah ne boudait jamais un repas. S’il le trouvait agréable, il le mangeait ; et dans le cas contraire, il le laissait simplement. Il savait trouver des excuses lors des manquements. Faisons donc preuve de piété envers nos épouses, afin de réaliser la bienfaisance ; comme l’a signifié le messager d’Allah :

« Recommandez du bien pour les femmes, et faites-en vous-même, car elles sont pour vous un complément, et il n’y a pour vous vis-à-vis d’elles que cela ».

O Allah Notre Seigneur inspire nous la bienfaisance envers nos épouses.

Et prière et salutation d’Allah sur le plus docile des époux.

Et louange à Allah qui a décrété et guidé ; en montrant aux hommes les deux chemins.

Sermon lu au centre islamique de Tsinga de Yaoundé le vendredi 08/03/2013, correspondant au 24 Rabi Al-Akhar 1434 H. par l’imam Muhammad ben Abdil Fatah Alhazimi. Traduit par le frère Abdoullah Atangana.