Louange à Allah, le Seigneur Sublime ; qui a décrété à toute vie un terme. Nous le louons, et lui sommes reconnaissant pour ses bienfaits et grâces. Nous attestons qu’il n’y a point de divinité digne d’être adoré en toute vérité sauf Allah l’unique et sans associé ; et nous attestons que Muhammad est son serviteur et son messager, son élu de parmi sa création. Ô Allah fais ses éloges auprès des anges rapprochés, adresse lui tes salutations ainsi qu’à sa pure famille, ses nobles compagnons, et tous leurs suiveurs dans le bel agir ; jusqu’au jour du grand retour.
Serviteurs d’Allah, je vous recommande sans omettre ma propre personne la crainte d’Allah ; cause unique de la félicité, au jour de la grande échéance.
Suite à quoi chers bien aimés, toute vie a un terme ; toute matière doit s’anéantir ; tout délice doit inéluctablement se dissiper. Et au Très Haut de dire : « Tout ce qui est sur elle (la terre) doit disparaître ;(Seule) subsistera la Face de ton Seigneur, pleine de majesté et de noblesse. »L’être humain ; pendant qu’il se cloître dans l’état parfait de santé, se réjouit de sa force et sa jeunesse ; ne prête aucune attention à la fragilité propre à l’espèce humaine ; et la mort ne frôle même pas son esprit. Soudainement la maladie s’installe ; la force laisse place à la faiblesse ; la réjouissance laisse place à l’angoisse qui anime toute son âme .La compagnie et les conversations ne tranquillisent plus l’âme, le manque d’appétit s’installe et à cela s’ajoute le fait qu’il répugne la prise des médicaments. Il réfléchit sur la durée de vie écoulé, Sa jeunesse comment l’a-t-il passé. Il se souvient des biens qu’il a amassés, des bâtisses qu’il a édifiées. Il a du mal à quitter ce bas monde, s’afflige pour ses enfants qu’il doit quitter .Malgré la préoccupation de son âme par les douleurs de la maladie ; le cœur attaché au bon rétablissement ; Hélas que peut-on faire ?alors que la maladie ne se plie plus à un médicament quelconque ; les médecins ne savent plus quoi faire ; et que la famille désespère. La parole du Très Haut : « L’agonie de la mort fait apparaître la vérité, Voilà ce dont tu t’écartais. »Dès cet instant, l’homme éprouve le regret par rapport au passé, estime l’ampleur des dégâts causé par ses torts ; son teint changeant ; son phénotype devenant de plus en plus ingrat ; il observe sans pouvoir agir ; écoute sans pour autant pouvoir réagir, tourne son regard vers ses proches parents, ses enfants, ses voisins. Et ceux-ci ; impuissant autour de lui ; ne peuvent ni dissiper sa peine, ni l’atténuer .Ils aimaient le voir avant cela vivant, auprès d’eux ; ils souhaitent désormais sa mort ; question de ne plus être témoin de ce spectacle horrible des affres de la mort que subit leur proche. Il lui revient de manière évidente que ses instants de vie sont comptés .Et au Très Haut de dire :
« Lorsque le souffle de la vie remonte à la gorge d’un moribond ; et que Nous sommes plus proche de lui que vous qui l’entourez mais vous ne le voyez point. Pourquoi donc, si vous croyez que vous n’avez pas de compte à rendre, ne la faites- vous pas revenir (cette âme), si vous êtes véridiques ?».
Il en est ainsi jusqu’à son terme ; est dès lors, son âme se sépare de son corps, et il ne devient qu’une dépouille. Tout comme son nom ; sa compagnie sera répugné. On le nommera désormais le « mort ». Dès cet instant, le laveur le dépouille de ses vêtements, et se met à le tourner d’un sens à l’autre dénudé ; et ensuite, il est emballé dans un linceul de la manière d’un paquet. Après avoir accompli sur lui la prière funéraire, il est conduit dans une fosse étroite, obscure et ce ; tout solitaire ; et ensuite, ils l’abandonnent .Il subit l’étranglement de la tombe et viennent à lui soudainement deux anges ; pour l’interroger au sujet de sa foi en Allah, son messager, son livre, son obéissance, son adoration, ses relations avec le commun des hommes. Quant au croyant vertueux et obéissant ; il répondra avec bravoure .L’hypocrite pécheur, et infidèle sera plongé dans l’embarras. Ce qui lui causera l’humiliation, l’avilissement et le châtiment. Ensuite la tombe est soit un jardin parmi les jardins du paradis, ou alors tout simplement une fosse parmi les fosses de l’enfer.
Serviteurs d’Allah la mort suffit comme exhortation ; multipliez-en donc sa mention, et réfléchissez davantage au sujet de ce qui s’ensuit comme frayeur de la tombe et horreur du jour de la résurrection .Car le souvenir de la mort donne à l’homme l’impulsion de mieux préparer sa venue, et l’empêche de poser des actes abominables et l’éloigne des angoisses d’ici-bas ;et certes la vie d’ici-bas n’est qu’épuisement et angoisse. Allah le très Vénéré dit : «La demeure de l’au-delà est assurément la vraie vie. »Et selon le récit transcendant ; Allah le Très Haut :
« Quiconque agrès le décret d’Allah, endure lors des épreuves, fait preuve de gratitude pour les faveurs qu’il acquiert, celui-là sera compté parmi les véridiques, et ressuscitera parmi les véridiques. Quand à celui qui n’agrès pas le décret d’Allah, ne fait pas preuve d’endurance et de gratitude, alors qu’il cherche un autre Seigneur en dehors de moi ».
Et dans le recueil d’Albukhari ; et ce parmi les récits d’Abdoullah Ben Oumar qui dit : « Le messager d’Allah me prit par l’épaule et dit : Sois dans ce monde comme un étranger ou quelqu’un qui passe sa route. Ben Oumar avait l’habitude de dire : Si tu es au matin, n’attend pas le soir, et si tu es au soir n’attend pas le matin. Prend pour ta santé le moment de ta maladie, et pour ta vie le moment de ta mort. » Ou des propos presque semblable.
Chers soumis au Seigneur de la terre et des cieux ; la vie dans ce bas monde est investissement et non rétribution, et l’au-delà est rétribution et non pas investissement. Et les hommes dans l’au-delà seront rangés en trois catégories ; les gens de la droite, les gens de la gauche, et les premiers les plus rapprochés. Et chacun sera rétribué en fonction de ses œuvres. Quant aux premiers les plus rapprochés, ils auront après la mort le repos, la miséricorde, la générosité et une dotation généreuse, et des délices indescriptibles. Quant aux gens de la droite, ils auront la compagnie et la salutation de leur frère de la droite, sans oublier l’honneur de la part des anges : « De chaque porte, les anges entreront auprès d’eux en disant ; Paix sur vous pour ce que vous avez enduré ! Qu’elle est agréable votre demeure finale ! »Et quand au gens de la gauche ils vont s’abreuver d’une eau bouillante qui leur déchire les entrailles, et vont se nourrir de l’arbre du Zackoum, qui est très désagréable. Et au très Haut de dire :
« Si celui-ci est du nombre des rapprochés d’Allah, alors il aura le repos, de la grâce et un jardin des délices. Et s’il est du nombre des gens de la droite, il sera accueilli par ses mots :(paix à toi) de la part des gens de la droite. Et s’il est de ceux qui avaient traité de mensonge la résurrection et s’étaient égarés, alors il sera installé dans une eau bouillante, et il brulera dans la fournaise. C’est cela la pleine certitude. Glorifie donc le nom de ton Seigneur, le Très Grand. »
Quant au pécheur parmi les croyants qui est mort sans se repentir, il mérite d’être châtié sans pour autant demeurer en enfer. Sur ce donc, comptez- vous-même vos œuvres et précipitez-vous au repentir.
Prière et salutation d’Allah sur le sceau des envoyés, et louange à Allah le Seigneur Très Vénéré.
Sermon lu le vendredi 25/01/13 correspondant au 13 Rabi Al-Awwal1434 H. au complexe islamique de Stinga à Yaoundé par l’imam Bouba Aboubakar Goi Goi et traduit par le frère Abdoullah Atangana